Aeroscopia est un musée aéronautique français implanté à Blagnac (Haute-Garonne), près du site AéroConstellation, et accueille notamment deux exemplaires du Concorde, dont l'ouverture a eu lieu le
La localisation du site du musée à Blagnac ne fut pas toujours une évidence pour les décideurs. Plusieurs sites étaient en effet en concurrence3 : Le site de Blagnac, situé à côté de l'aéroport de Toulouse-Blagnac et des usines d'Airbus avait l'avantage de la simplicité pour amener les appareils devant rejoindre le musée ; le site de Toulouse-Montaudran était lui privilégié pour l'histoire du site qui avait accueilli les usines Latécoère et les débuts de l'Aéropostale, les hangars de maintenance d'Air France jusqu'en 20034 ; ou encore la commune de Balma qui abrite le CEAT et surtout l'aérodrome de Toulouse - Lasbordes contigu à la Cité de l'espace. En 2001, les atermoiements firent même envisager la construction de deux parcs, l'un à Blagnac avec les avions qui profiteraient de la proximité des usines d'Airbus (et de leur visites) ainsi que de l'aéroport, et un autre à Lasbordes, en face de la Cité de l'Espace, dans l'espoir de pouvoir réutiliser le bâtiment d'un Leroy Merlin inachevé5 pour abriter un parc interactif6. Finalement, c'est le site de Blagnac qui est choisi grâce à une forte volonté politique, la pression des associations et surtout car on imaginait mal comment transférer sur un autre site des appareils aussi gros que le Concorde, l'Airbus A300 ou le Super Guppy.
Le bâtiment est situé face à l'usine Jean-Luc Lagardère, sur le site de Pinot à Blagnac. La ferme de Pinot, voisine du site, datant du xviiie siècle, et qui avait été utilisée comme centre de loisirs des enfants de Blagnac avant d'être saccagée en 20107, sera rénovée et servira de base aux associations qui participent au projet et restaurent les aéronefs, ainsi qu'à un restaurant de luxe et un centre de séminaire8.
De l'autre côté de la ferme de Pinot, se situe l'association Ailes Anciennes Toulouse qui expose et restaure une centaine d'appareils qui pourront plus tard rejoindre le musée. L'atelier de restauration qui a vu le jour courant 2015, ainsi que l'espace d'exposition sont ouverts aux visites et permettent aux amateurs de voir comment sont réparés les avions.
Le tarmac Sud du musée n'est capable d'accueillir que trois gros appareils. L'installation des appareils fut définitivement terminée après que le premier prototype de l'A400M-180 y fut arrivé le , en dépit de la possibilité de 360 000 euros de TVA45.
La réalisation en 2019 du nouveau tarmac au Nord du musée permet l'accueil d'appareils supplémentaires issus des entreprises locales Airbus et ATR. Le transfert des avions entre le site Airbus "Lagardère" et le musée a lieu sur une semaine, à raison d'un appareil par jour :
Ce tarmac est ouvert au public depuis le 14 mars 2020 et il est à noter que l'Airbus A380 est complètement visitable par l'intermédiaire d'un bâtiment d'accès créé dans le cadre de la réalisation du tarmac Nord.